"Élisabeth Melchior faisait partie d'une famille de musiciens villageois. Un de ses oncles jouait du violon, tandis que son père et deux autres oncles jouaient de l'accordéon diatonique. Elle reçut son premier accordéon diatonique à six ans. Très rapidement, on l'invita volontiers aux communions, aux mariages, dans les kermesses et lors des autres fêtes de village. A ses dix-huit ans, elle passa à l'accordéon chromatique, mais Françoise Lempereur, qui la découvrit au début des années 1970, put la convaincre de reprendre l'accordéon diatonique. Son style de jeu se caractérisait par une technique de tiré-poussé très énergique, qu'elle tenait de son père qui jouait sur un instrument avec un seul rang de touches mélodiques. Elle n'appréciait guère le jeu croisé, plus fluide, sur les deux rangées de touches." (Source: Muzikes d'Amon Nos-Ôtes, traditions musicales en Wallonie, Collectages 1912-1983, sous la dir. de Wim Bosmans, Musée de instruments de musique, 2008, p. 63)

Élisabeth "Lisa" Melchior, dite "Pitite", était détentrice d'un vaste répertoire. Elle animait des fêtes dans les villages alentour et faisait volontiers profiter ses amis et voisin de ses danses et chansons. Mainte fois enregistrée durant les années 1970, elle fut mise à l'honneur par le revivalisme et put ainsi transmettre de larges parts de son riche répertoire.